Roger-Edgar Gillet est né à Paris en 1924. Il a été élève à l'école Boule puis à l'Ecole nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Il travaille comme décorateur mais abandonne cette activité dès 1953. Avec sa femme Thérèse et ses quatre enfants, ils ont vécu à Paris, à Saint-Malo puis à Sens avant de revenir entre Paris et Saint-Suliac dans la région de Saint-Malo. Dans les années 50 il fait partie de « l'abstraction lyrique » et est présenté et défendu par Michel Tapié et Charles Estienne.
Après la galerie de France il expose à la galerie Ariel de Jean. Sujets : Abstraction, villes, natures mortes, tempêtes.
Gillet semble totalement indifférent à toute idée de modernisme. Il peint par plaisir, par besoin, concrétisant une vision cynique du monde, faisant l'art qui lui plait, un art humain et solide dans un style et une facture éprouvés par le temps. C'est probablement cette indifférence à la mode qui choque le plus chez lui. Quand on s'approprie aussi bien les poux que les tempêtes, les foules, les magistrats. Les batailles navales et les mutants, les villes, les hiboux, c'est qu'on a peur de rien, que rien ne peut arrêter le geste tumultueux qui trace dans la pâte les germinations incessantes de l'inconscient.